Je fais partie des insectes auxiliaires.
Je ponds environ 1 000 œufs tout au long de ma vie.
Je suis souvent utilisée comme symbole de l’écologie.
Je bénéficie d’un capital de sympathie incroyable, particulièrement auprès des enfants.
On m’appelle la bête à bon Dieu.
Je suis, je suis... La coccinelle !
L’élevage de coccinelle a commencé il y a une trentaine d’années, dans des jardins botaniques pionniers. Le service des Espaces Verts de Caen utilise des coccinelles dès 1981. A l’heure du « tout chimique », cela paraissait un peu fantaisiste. Aujourd’hui, c’est un enjeu sérieux pour l’agriculture biologique ou raisonnée.
Depuis quelques années, tout le monde peut se procurer des larves de coccinelles et pratiquer la lutte biologique dans son jardin. Les grandes chaînes de magasins de jardinage (Botanic, Gamm vert, Truffaut, Nature & Découvertes…) les proposent au prix de 12 à 14 € la boîte de 60 à 80 larves. Inutile de les chercher dans les rayons, elles n’y sont pas car il serait trop difficile de les nourrir. Les jardineries vendent un « Bon pour » qui est ensuite à renvoyer au fournisseur. En retour, celui-ci vous expédie des larves de coccinelles.
C’est que celles-ci, de notre point de vue de jardiniers, manquent de rapidité. En effet, comme elles se nourrissent de pucerons, leur développement ne peut que suivre – et non précéder – celui de leurs proies. Autrement dit, pour avoir beaucoup de coccinelles, il faut d’abord avoir beaucoup de pucerons. D’où l’intérêt, en début de saison au moins, de relâcher dans le jardin des coccinelles d’élevage.
Les particuliers ont le choix entre plusieurs types de coccinelles européennes. Sur les 90 espèces connues en France, les élevages en retiennent généralement deux.
La plus commune, la coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata) qui s’alimente dans les cultures basses.
La seconde, plus petite, la coccinelle à deux points Adalia bipunctata, est efficace dans les arbres et les arbustes au-delà de 2,50 m. Elles est commercialisée sous le nom de Coccifly©.
Les larves, enfermées dans des boîtes, arrivent chez vous à un stade de développement qui leur permet d’avaler 60 à 100 pucerons par jour.
A réception, déposez immédiatement les larves à proximité des colonies de pucerons. Sur un rosier, par exemple, placez 1 ou 2 larves par bouquet floral infesté. Une fois les larves relâchées dans le jardin, elles s’y développent normalement et se transforment en coccinelles adultes. Du fait de leur absence d’ailes, les larves restent sur la plante infestée de pucerons.
Quelques précautions sont toutefois à prendre
La réussite de l’opération est donc affaire d’observation et de bonne gestion du temps.
Pour éviter qu’elles ne s’envolent chez vos voisins il est possible de favoriser la présence des coccinelles grâce à des bandes enherbées (orties, fleurs sauvages, chardons) ou des haies champêtres. Cette diversité végétale abrite une faune variée, dont de nombreuses espèces de pucerons qui favorisent l’installation d’une sorte de réservoir à coccinelles. Une partie de ces dernières pourront voler vers les plantes cultivées s’il survient une infestation de pucerons.
Dès l'été, les coccinelles adultes cherchent un lieu pour passer l’hiver. Elles hibernent dans les trous des arbres, dans les tas de bois ou de cailloux, sous les écorces ou les feuilles mortes, dans les fissures des murs, etc.
Si le jardin n’offre pas suffisamment d’abris d’hivernage, il est possible d’en construire.
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021